Privée de voiture à vie !
L’automobiliste, une infirmière mère de 4 enfants, avait déjà été condamnée 30 fois, dont 12 pour avoir roulé sans permis
BRUXELLES Une juge au tribunal de police de Hal, épuisée par le nombre des condamnations d’une automobiliste, a purement et simplement ordonné lundi dernier la confiscation à vie de sa voiture.
L’automobiliste avait déjà été condamnée 30 fois. Elle était jugée pour la 31 e fois. La juge Dina Van Laethem a alors ordonné la confiscation définitive de sa Mercedes. Selon plusieurs avocats spécialisés en roulage, il s’agit d’une décision “rarissime en Belgique” , y compris pour Me Christophe Redko qui “n’avait jamais entendu pareille condamnation”. L’automobiliste, une Anderlechtoise de 43 ans, infirmière et mère de 4 enfants, a pu rentrer chez elle… à pied.
Le tribunal a en outre infligé 3 mois de prison ferme et 6 mois de déchéance du permis de conduire. Déchéance probablement inutile : la conductrice a en tout cas annoncé au substitut Jan Steppé que c’était fini, jamais plus elle ne toucherait à un volant.
Il est vrai que la recordwoman avait fait fort en accumulant devant trois tribunaux de police – ceux de Bruxelles, Vilvorde et Hal – le palmarès effrayant de 31 condamnations dont 17 avec retrait du permis de conduire.
L’indélicate est régulièrement condamnée depuis 2002 : 4 fois pour défaut de contrôle technique, 4 fois pour défaut d’assurance, 1 fois défaut d’immatriculation, 13 fois pour défaut de permis de conduire, 12 fois pour excès de vitesse, 2 fois pour infractions de roulage, 1 fois pour avoir roulé sur la bande d’arrêt d’urgence et, enfin, 2 fois pour s’être garée dangereusement.
En 2008, son année record, l’infirmière jugée 14 fois est condamnée 14 fois, dont quatre en février, trois en mai, trois en juin et encore en septembre, octobre et novembre.
Elle est souvent condamnée par défaut, ce qui, à la question de savoir si elle se considère dangereuse, lui permet de répondre : “Moi ? Dangereuse ? Non, seulement négligente.”
En totalisant les 31 condamnations, nous obtenons 22.230 euros d’amende, en 11 ans. Et 17 déchéances (de 8 jours à 6 mois), pour un total de 32 mois. Mais aucune condamnation pour ivresse. Et un seul accident avec blessé.
C’est en 2010, le 19 octobre, que le tribunal la condamne pour la première fois à une peine de prison : 6 mois. Qu’elle ne fit pas.
Le 17 décembre 2012, la voilà jugée pour un léger excès de vitesse – 63 km/h en agglomération – mais elle est alors sous le coup des 6 mois de déchéance de son permis de conduire et sa voiture n’est pas valablement immatriculée. Par défaut, le tribunal la condamne à 1 an ferme et à la confiscation de la Mercedes.
Arrêtée, incarcérée à Berkendael, l’infirmière fait opposition. Et lundi, le tribunal, considérant sa charge de famille, ramène l’emprisonnement ferme de 12 à 3 mois mais maintient la confiscation définitive. Une peine fréquente quand le véhicule a servi à un trafic de stupéfiant ou à commettre un vol à main armée mais rarissime lorsqu’il s’agit d’infractions en matière de roulage, selon plusieurs avocats spécialistes questionnés.
L’automobiliste avait déjà été condamnée 30 fois. Elle était jugée pour la 31 e fois. La juge Dina Van Laethem a alors ordonné la confiscation définitive de sa Mercedes. Selon plusieurs avocats spécialisés en roulage, il s’agit d’une décision “rarissime en Belgique” , y compris pour Me Christophe Redko qui “n’avait jamais entendu pareille condamnation”. L’automobiliste, une Anderlechtoise de 43 ans, infirmière et mère de 4 enfants, a pu rentrer chez elle… à pied.
Le tribunal a en outre infligé 3 mois de prison ferme et 6 mois de déchéance du permis de conduire. Déchéance probablement inutile : la conductrice a en tout cas annoncé au substitut Jan Steppé que c’était fini, jamais plus elle ne toucherait à un volant.
Il est vrai que la recordwoman avait fait fort en accumulant devant trois tribunaux de police – ceux de Bruxelles, Vilvorde et Hal – le palmarès effrayant de 31 condamnations dont 17 avec retrait du permis de conduire.
L’indélicate est régulièrement condamnée depuis 2002 : 4 fois pour défaut de contrôle technique, 4 fois pour défaut d’assurance, 1 fois défaut d’immatriculation, 13 fois pour défaut de permis de conduire, 12 fois pour excès de vitesse, 2 fois pour infractions de roulage, 1 fois pour avoir roulé sur la bande d’arrêt d’urgence et, enfin, 2 fois pour s’être garée dangereusement.
En 2008, son année record, l’infirmière jugée 14 fois est condamnée 14 fois, dont quatre en février, trois en mai, trois en juin et encore en septembre, octobre et novembre.
Elle est souvent condamnée par défaut, ce qui, à la question de savoir si elle se considère dangereuse, lui permet de répondre : “Moi ? Dangereuse ? Non, seulement négligente.”
En totalisant les 31 condamnations, nous obtenons 22.230 euros d’amende, en 11 ans. Et 17 déchéances (de 8 jours à 6 mois), pour un total de 32 mois. Mais aucune condamnation pour ivresse. Et un seul accident avec blessé.
C’est en 2010, le 19 octobre, que le tribunal la condamne pour la première fois à une peine de prison : 6 mois. Qu’elle ne fit pas.
Le 17 décembre 2012, la voilà jugée pour un léger excès de vitesse – 63 km/h en agglomération – mais elle est alors sous le coup des 6 mois de déchéance de son permis de conduire et sa voiture n’est pas valablement immatriculée. Par défaut, le tribunal la condamne à 1 an ferme et à la confiscation de la Mercedes.
Arrêtée, incarcérée à Berkendael, l’infirmière fait opposition. Et lundi, le tribunal, considérant sa charge de famille, ramène l’emprisonnement ferme de 12 à 3 mois mais maintient la confiscation définitive. Une peine fréquente quand le véhicule a servi à un trafic de stupéfiant ou à commettre un vol à main armée mais rarissime lorsqu’il s’agit d’infractions en matière de roulage, selon plusieurs avocats spécialistes questionnés.