L'auteur du carnage a tué ses parents avant de s'acharner sur les enfants et de se suicider
La chaîne CNN a précisé que le corps du tueur présumé a été retrouvé dans une salle de classe. Le jeune homme, identifié comme Ryan Lanza, 24 ans, aurait tué son père à son domicile avant de se rendre en voiture jusqu'à l'école où a eu lieu la fusillade, où il a tué sa mère, qui y travaillait, selon la presse américaine. Nombre des victimes pourraient être ses élèves. Le tueur portait deux armes.
Cette fusillade survient après plusieurs autres qui ont choqué ces derniers mois les Etats-Unis, dont celle survenue en juillet dans un cinéma du Colorado, où 12 personnes ont été tuées lors de la première du nouveau film de "Batman".
La fusillade s'est produite vendredi matin à l'école Sandy Hook de la petite bourgade de Newtown, une ville de 27.000 habitants environ située à 128 kilomètres de New York, avait indiqué un peu plus tôt la police sans donner d'autres détails. "Il y a eu une fusillade", avait déclaré un porte-parole des forces de l'ordre, Paul Vance.
L'école accueille quelque 600 enfants âgés de 5 à 12 ans, selon une chaîne locale.
Le journal local The Newtown Bee assure sur son site internet que le tueur a fait irruption masqué dans l'école, entraînant la fuite d'enfants et d'enseignants dans la bibliothèque de l'établissement.
Selon des témoignages de parents et du personnel de l'école rapportés dans les médias locaux, plusieurs dizaines de coups de feu ont été entendus dans l'établissement. Le directeur de l'école aurait été tué.
Toutes les écoles des alentours ont été bouclées. Sur le site internet des écoles publiques du district de Newtown, un message informe que "les garderies après l'école sont annulées aujourd'hui".
Le journal local The Newtown Bee a de son côté publié une photo montrant des enfants, certains en pleurs, marchant en file indienne au moment de leur évacuation de l'établissement par des officiers de police.
Plusieurs drames similaires ont contribué à relancer régulièrement le débat sur le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis. Quelques semaines après la tuerie survenue dans un cinéma du Colorado, un ancien soldat avait tué 6 personnes dans un temple sikh d'Oak Creek, dans le Wisconsin, avant de se donner la mort.
La fusillade de Newton est également une des plus graves ayant jamais touché un établissement scolaire. A Columbine, en avril 1999, deux adolescents avaient ouvert le feu dans leur lycée, tuant 12 élèves et un enseignant avant de se suicider. En avril 2007, un étudiant de 23 ans avait tué 32 personnes avant de se donner la mort sur le campus de Virginia Tech.
Interrogé lors de son point de presse quotidien sur les conséquences de cette énième fusillade vis-à-vis de la réglementation sur les armes, M. Carney a affirmé penser que "ce n'était pas le jour" pour parler de politique.
"Je pense qu'il est important, dans un tel jour (...) de ressentir une énorme empathie pour ceux qui ont été touchés", a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche, sans être en mesure de confirmer de bilan.
Obama, en larmes, présente ses condoléances
Le président Barack Obama, extrêmement ému, a tenu vendredi à présenter ses condoléances. Il a également appelé à prendre des "actions significatives" pour empêcher à l'avenir des fusillades comme celle qui a coûté la vie à une trentaine de personnes, dont une majorité d'enfants, dans une école du Connecticut.
"La majorité de ceux qui sont morts aujourd'hui étaient des enfants, de magnifiques enfants âgés de cinq à dix ans", a affirmé M. Obama, qui a dit avoir "le coeur brisé" et a essuyé une larme après une très longue pause pendant laquelle il a visiblement essayé de se maîtriser.
"Nous avons subi trop de tragédies" comme celle de l'école de Newtown, a-t-il dit, alors que la police a fait état d'un bilan de 26 morts dont 20 enfants.
Peu avant de prendre la parole dans la salle de presse de la Maison Blanche, M. Obma avait signé un décret ordonnant de mettre les drapeaux en berne sur tous les édifices publics pendant quatre jours, en hommage aux victimes.
"Parmi ceux qui ont été tués, il y avait aussi des enseignants, des femmes et des hommes qui avaient consacré leurs vies à aider nos enfants à réaliser leurs rêves", a expliqué M. Obama.
"Nous avons le coeur brisé aujourd'hui, pour les parents et les grands-parents, les frères et les soeurs de ces petits enfants et pour les familles des disparus", a ajouté le président, père de deux filles de 14 et 10 ans, et dont la demi-soeur est enseignante.
"Notre pays a traversé ce genre de choses trop souvent", a observé M. Obama, en évoquant des fusillades meurtrières qui se sont déroulées dans l'année écoulée, au Colorado (ouest), dans l'Oregon (nord-ouest) et au Wisconsin (nord).
"Ces quartiers sont nos quartiers, ces enfants sont nos enfants", a rappelé le président, pour qui "il va falloir que nous nous rassemblions et entreprenions des actions significatives pour empêcher de telles tragédies, indépendamment de la politique politicienne".
L'Union européenne sous le choc
L'Union européenne a exprimé vendredi soir son "choc" et son "horreur", après la fusillade qui a fait une trentaine de morts, dont une majorité d'enfants, aux Etats-Unis.
"Je voudrais exprimer mon choc après la fusillade tragique dans une école du Connecticut aujourd'hui", a déclaré la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, dans un communiqué.
"Je pense aux victimes, à leurs familles et au peuple américain en ce moment difficile", a-t-elle ajouté.
"C'est avec un choc profond et horreur que j'ai appris la fusillade tragique dans le Connecticut", a indiqué dans un communiqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en soulignant que "de jeunes vies porteuses d'espérance ont été détruites".
"Au nom de la Commission européenne et en mon nom personnel, j'exprime mes sincères condoléances aux familles des victimes de cette terrible tragédie", a-t-il ajouté.
Une fusillade survenue vendredi dans une école primaire du Connecticut, dans le nord-est des Etats-Unis, a fait 27 morts, dont 20 enfants et le tueur, a annoncé un responsable de la police.