Coupe du monde 2014

SAO PAULO La Confédération brésilienne de football (CBF) a annoncé vendredi avoir démis de ses fonctions de sélectionneur de la "Seleçao" Mano Menezes, en poste depuis le 24 juillet 2010. L'annonce du limogeage de Menezes avait été faite par plusieurs journaux brésiliens peu avant l'officialisation par la CBF.

Menezes avait succédé à Dunga après l'élimination du Brésil en quarts de finale du Mondial-2010 (défaite 2-1 face aux Pays-Bas), avec un contrat courant jusqu'à la prochaine Coupe du monde qui sera organisée en 2014 au Brésil. Il était très critiqué depuis l'élimination de la "Seleçao" dès les quarts de finale de la Copa-America 2011 et n'avait pas amélioré son crédit après l'échec de la sélection brésilienne qu'il dirigeait lors des JO-2012 de Londres. Le Brésil s'y était incliné 2-1 en finale devant le Mexique.

De son vrai nom Luiz Antonio Venker Menezes, Menezes, 50 ans, avait auparavant entraîné Grêmio de 2005 à 2007, année où il avait conduit le club en finale de la Copa Libertadores perdue contre Boca Juniors, avant de prendre en charge les Corinthians avec lesquels il a remporté la Coupe du Brésil en 2009.

Les deux noms les plus cités pour lui succéder sont ceux de Muricy Ramalho, l'actuel entraîneur de Santos et Luiz Felipe Scolari, champion du monde avec le Brésil en 2002.

ZAGREB La Croatie s'est imposée 2 à 0 (mi-temps: 2-0) lors de son 5e match de qualifications en vue du Mondial-2014 dans le groupe A, celui de la Belgique, face à la Serbie vendredi en début de soirée. Les Croates prennent seuls la tête du groupe en attendant la rencontre Macédoine-Belgique à 20h45.

La Croatie s'est imposée 2-0 face à son grand rival serbe grâce à des buts de Mario Mandzukic (23e) et Ivica Olic (37e).

Avec ce succès, la Croatie met la pression sur la Belgique, qui doit affronter la Macédoine à Skopje à 20h45.

Les hommes de Marc Wilmots comptent 10 points en quatre rencontres disputées alors que ceux d'Igor Stimac totalisent désormais 13 points en 5 rencontres.

Des entraîneurs au sentiment contrasté

Igor Stimac (sélectionneur croate): "Nous sommes à mi-chemin vers le Brésil. Nous devons revenir du Pays de Galles avec trois points et confirmer la sécurité que nous avons montré. Nous savions que la match allait être dur. La Serbie est un adversaire excellent avec une équipe qui est en train de se former. Ils ont de jeunes joueurs avec beaucoup de talent qui vont mûrir. Nous avons des attaquants qui ont réussi à percer leur ligne de la défense. Je suis très content. (...) Ceci est une victoire importante. Nous jouons notre prochain match dans trois jours (...) et nous devons prouver notre supériorité, notre stabilité et notre discipline".

Sinisa Mihajlovic (sélectionneur serbe): "Nous avons perdu contre une meilleure équipe, une équipe plus expérimentée. Nous avons beaucoup mieux joué en deuxième mi-temps, nous avons eu trois ou quatre occasions et la rencontre aurait pris un tournant différent si nous avions marqué au moins un but. Nous sommes entrés dans le match avec appréhension. (...) Nous continuons notre chemin, il y encore cinq matchs jusqu'à la fin (des qualifications). Je pense que nous pourrons revenir dans le jeu (pour le Brésil)".

"Tue le Serbe"

Le match s'est disputé dans une ambiance frénétique au stade Maksimir de Zagreb, couvert du damier rouge et blanc, couleurs traditionnelles de la Croatie.

Les supporteurs serbes n'étainet pas présents suite à la décision des deux fédérations de ne pas organiser de déplacements de fans visiteurs afin d'empêcher des débordements.

Ce premier match des sélections croate et serbe comme nations indépendantes après la guerre de 1991-1995 a été marqué par des sifflements nourris des supporteurs croates lorsque l'hymne national serbe a été entonné.

Malgré l'annoncé de la police croate que des chants insultants contre les joueurs serbes pourraient mener à l'interruption du match, les supporteurs croates ont scandé à plusieurs reprises au début de la rencontre "Tue le Serbe!", y renonçant, toutefois, après le premier but de la sélection croate, dès la 23e minute.

L'important dispositif policier déployé au stade n'a pas réagi.

Les relations entre les deux pays se sont graduellement améliorées depuis la guerre en Croatie, mais les rencontres entre leurs équipes sportives sont toujours facteurs de risques. Lors de cette guerre qui a fait 20.000 morts, les forces de Zagreb ont combattu les sécessionnistes serbes, soutenus par Belgrade, qui se sont opposés à l'indépendance de la Croatie.

Les Croates se sont imposés grâce à deux buts de Mandzukic et Olic en première période.

Groupe B: les Bulgares à la chasse de l'Italie

Poursuivants du leader italien, qui ne jouait pas, les Bulgares ont fait le nécessaire. Après leur écrasante victoire face à Malte (6-0), ils sont 2e à une longueur des vice-champions d'Europe. Dans l'autre match, le Danemark est allé s'imposer 3-0 en République tchèque. Mais les deux équipes sont nettement décrochées.

Groupe C: L'Allemagne déroule chez les Kazakhs


Pas de souci pour l'Allemagne, qui garde les commandes après avoir battu le Kazakhstan 3-0 en déplacement. La Suède d'Ibrahimovic n'est pas parvenue à l'emporter à domicile face à l'Eire (0-0) et compte désormais cinq points de moins que la Mannschaft. Très facile vainqueur des Iles Féroé (6-0), l'Autriche revient à un point de la Suède.

Groupe D: Les Pays-Bas dans la facilité


Les Pays-Bas poursuivent leur sans faute. Grâce à Van der Vaart, Van Persie et Schaken, les Oranje ont battu l'Estonie 3-0 et comptent 15 points en cinq matches. Leurs deux principaux rivaux, Hongrie et Roumanie ont fait match nul 2-2 à Budapest et sont relégués à cinq longueurs. Malgré sa victoire 2-0 en Andorre, la Turquie est encore beaucoup plus loin (6 pts, à 9 pts des Néerlandais).

Groupe E: La Norvège surprise par l'Albanie

L'Albanie a créé la surprise en allant s'imposer 1-0 en Norvège, tête de série de groupe. Les Albanais se retrouvent 2e avec 9 points, à égalité parfaite avec l'autre vainqueur du jour, l'Islande, qui a été gagner 2-1 en Slovénie. Leaders avec 10 points, les Suisses et leur talentueuse génération ont l'occasion de prendre un peu de champ samedi à Chypre.

Groupe F: Nul de Ronaldo et des Portugais en Israël


Les phases éliminatoires sont souvent un calvaire pour le Portugal et cette édition ne fait pas exception. Menés 3-1 en Israël, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont arraché dans les derniers instants un nul 3-3 qui les laisse à quatre longueurs du leader russe, dont le match en Irlande du Nord a été repoussé à samedi pour cause de pluie. Israël est 2e avec le même nombre de points que le Portugal. Luxembourg et Azerbaïdjan, les deux plus faibles équipes du groupe, ont fait match nul 0-0.

Groupe G: La Bosnie prend les devants

La Bosnie a remporté le choc au sommet face à la Grèce (3-1) et prend seule la tête avec 13 points contre 10 à sa victime du jour. Les Grecs profitent au moins du match nul 1-1 entre la Slovaquie (3e) et la Lituanie (4). En bas de tableau, le Liechtenstein a pris son premier point avec un 1-1 contre la Lettonie.

Groupe H: l'Angleterre gifle Saint-Marin


Le carton du jour revient à l'Angleterre, qui s'est promenée à Saint-Marin (8-0, avec notamment un doublé de Defoe). Mais les Anglais restent pourtant deuxièmes de leur groupe, deux points derrière le coriace Monténégro, qui a lui aussi ramené trois points de son déplacement en Moldavie (1-0). Monténégrins et Anglais se retrouveront dès mardi pour un match qui vaudra très cher. L'Ukraine est 3e, à distance, après sa victoire 3-1 en Pologne.

Groupe I: Bonne opération pour la France


Formidable opération pour l'équipe de France de Didier Deschamps, qui a non seulement battu la Géorgie 3-1 mais a surtout eu la bonne surprise de voir son grand rival espagnol tenu en échec (1-1), à domicile, par la Finlande, dernière du groupe ! Les buts français ont été marqués par Giroud, Valbuena et Ribéry. Alors que Français et Espagnols se retrouveront mardi au Stade de France pour le choc de ce groupe, les Bleus ont 10 points contre 8 aux champions du monde et d'Europe. Les Espagnols avaient pourtant ouvert le score par Ramos, qui fêtait sa 100e sélection, mais Pukki a égalisé.

SAN JOSE "Jouer dans de telles conditions atmosphériques est un scandale", pestait Jorge Luis Pinto, le sélectionneur du Costa Rica, après la défaite de son équipe, 1-0, contre les Etats-Unis, samedi au Dick's Sporting Goods Park de Commerce City (Denver), le stade de Colorado Rapids au pied des Montagnes rocheuses (Rocky Mountains).

Il s'agissait d'une rencontre comptant pour la Zone CONCACAF (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) des qualifications pour le Mondial-2014 de football au Brésil.

"On va déposer plainte auprès de la fédération internationale (FIFA) en guise de protestation. Il était absurde de faire jouer ce match dans une tempête de neige. C'était une parodie de football. Une honte pour le foot, et un manque flagrant de respect pour le jeu".

L'arbitre salvadorien Joel Aguilar a dû interrompre la partie à la 55-ème minute pour faire dégager la neige qui masquait les lignes. Le match a ensuite pu reprendre. Mais pas dans des conditions normales, selon les costariciens.
"On s'est fait voler", fulminait le milieu de terrain du FC Copenhague Cristian Bolanos. "On ne voyait même plus le ballon. Je suis certain qu'on aurait gagné cette rencontre n'importe où ailleurs qu'ici..."

L'unique but de la partie a été marqué à la 16-ème minute par Clint Dempsey (Tottenham Hotspur), après un tir de Jozy Altidore (AZ Alkmaar) dont il a dévié la trajectoire.

A noter que l'ex-attaquant de La Gantoise et Twente Brian Ruiz (Fulham) était capitaine de la formation visiteuse.

Vidéo du match : Cliquez ici pour voir le match sous une couche de neige impressionnante